« Moment fort du plus récent Festival d’Édimbourg, cette compagnie australienne est acclamée à travers le monde, tant par la critique que par le public. […] CIRCA est une ode à la vie, la création d’une poésie en mouvement. » (Irish Times, Irlande)
CIRCA
Fondée en 1987 sous le nom de Rock’n’Roll Circus, cette compagnie que l’on appelle CIRCA depuis 2004 a une vision bien à elle du cirque, le percevant comme une forme d’art contemporaine remplie de défis. CIRCA est composée d'interprètes des plus polyvalents travaillant sans relâche à explorer et à repousser les limites du cirque. Chaque année, CIRCA se produit devant plus de 50 000 personnes, aussi bien en Australie qu’à l’étranger, en plus d’offrir des programmes de formation sur le cirque aux personnes âgées de 3 à 63 ans, qu’elles soient débutantes ou professionnelles.
CIRCA
Circa
Les 14, 15 et 16 février 2011 à 20 h
Directeur artistique : Yaron Lifschitz
Selon le Soleil
(Québec) C'est fou ce que l'on peut faire avec un corps humain. On peut l'étreindre, le pousser, le tordre, mais aussi l'escalader, le lancer dans les airs, le faire tournoyer et le rattraper à quelques centimètres du sol. Les interprètes de la compagnie australienne Circa nous montrent l'être humain dans toute sa force, mais aussi dans toute sa tendresse, dans un spectacle qui, bien qu'un peu inégal, impressionne.
Du cirque, Circa a pris les sauts périlleux, les numéros aériens, les culbutes et l'art de nous couper le souffle. De la danse, la compagnie a pris l'expressivité et les mouvements fluides, mais surtout les cassures du ballet moderne et les instants suspendus.
Le résultat, surtout lors des premières scènes de groupe, peut être fulgurant. On a l'impression que la danse devrait toujours être ainsi : une suite de chorégraphies aériennes où les interprètes n'hésitent pas à grimper les uns sur les autres pour défier les lois de la gravité.
Lors des numéros solos qui touchent aux disciplines circassiennes plus établies, on perd un peu cet élan. Lewis West exécute un brillant numéro de sangles aériennes, où il se laisse plusieurs fois tomber jusqu'au plancher comme s'il faisait du bungee, et Jesse Scott passe de longues secondes en équilibre sur la tête sur une barre de trapèze, mais ces prouesses n'arrivent pas à susciter des émotions aussi troublantes que les saisissants agencements de chutes, de culbutes et de portées, conçus avec brio par Yaron Lifschitz.
L'agencement des morceaux éclectiques de la bande sonore (des pièces de Sigur Rós, Leonard Cohen, Cake, Gavin Bryars, Aphex Twin, Radiohead et Jacques Brel) permet de jouer sur les tons. On a droit à quelques clins d'oeil comiques après les moments de tension. En général, on aime bien, sauf lorsqu'on oublie le mouvement pour verser dans le cabotinage.
On s'attendrit devant la moue ingénue de Freya Edney, qui réalise un numéro de cerceaux très réussi sur un air de Brel, et devant les mimiques enfantines de Jesse Scott lorsqu'il tente de traverser un minuscule cercle. Mais on aime surtout le contraste entre les moments où les danseurs-acrobates se contorsionnent, cloués au sol, ayant perdu le contrôle de leur corps, et les moments de haute voltige.
En sortant de la salle, on a le coeur étourdi, mais toujours bien accroché. On attend impatiemment un spectacle de Circa avec une proposition plus appuyée; l'étape de l'initiation est passée.
Circa est à nouveau présenté ce soir et demain à 20h à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec.
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